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La cascade figée
30 juillet 2019

L’argent du pétrole

Dans les années 1980, les réserves étaient estimées par la Banque mondiale à 140 milliards de m3. Des études préliminaires réalisées au début du XXIe siècle montrent que ces évaluations ont été sous-estimées d’au moins 18 fois, les réserves réelles seraient donc plus près de 2 520 milliards de m3. D'autres experts pensent qu'elles sont encore plus vastes puisque les estimations ne concernaient que le nord et l'ouest or certaines poches ont été découvertes dans le Sud et l'Est. Le charbon est exploité au début du XXIe siècle de manière quelque peu rudimentaire par des habitants résidant près les gisements. L'utilisation de celui-ci est encore domestique, essentiellement pour le chauffage. Mais on estime que l'exploitation du charbon en Afghanistan pourrait rendre le pays autosuffisant en termes d'énergie. Reste cependant l'obstacle écologique : à l'heure où tout le monde cherche le moyen de réduire l'émission de CO2 dans l'atmosphère, le choix du charbon comme énergie pourrait consister une erreur stratégique dans le développement à long terme de l'Afghanistan. L'émotion gonfle au fur et à mesure que sont révélés les détails sordides liés à la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. L'onde de choc mondiale qui accompagne la désastreuse affaire saoudienne risque de couler le «Davos du désert», la grande conférence économique organisée par Riyad, qui enregistre des annulations en cascade. Les ministres des Affaires étrangères du G7 se disent troublés. Les chefs des diplomaties occidentales soulignent la «gravité» de l'événement. L'image du prince MBS a été ternie auprès des responsables européens, qui payent, selon la spécialiste du Moyen-Orient Agnès Levallois, «leur absence de fermeté». «Nous avons fait l'impasse sur tout ce qui nous dérangeait pour ne garder que ce qui nous plaisait au sein du pouvoir saoudien. Affaire Khashoggi : que nous cache-t-on ? Mais derrière les protestations officielles, on voit les larmes de crocodile. «À court terme, l'impact sera fort. Mais dans trois semaines, ce sera à nouveau “business as usual”. Entre-temps, on aura sans doute mis l'affaire sur le dos d'exécutants trop zélés», prédit un diplomate français proche du dossier. Les intérêts financiers priment sur la morale.

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